La crise sanitaire a poussé bon nombre d’entreprises à mettre la clé sous la porte. Elles n’étaient pas préparées à la survenue de changements aussi soudains que profonds, et ce, au niveau national comme international. D’autres entreprises ont tenté de s’adapter, notamment en accélérant leur digitalisation, et cela a été efficace pour beaucoup d’entre elles, leur permettant de résister à la crise.
Qu’est-ce que la digitalisation ?
C’est un concept apparu dans les années 2010 alors même que des entreprises opéraient un tournant dans leur manière de procéder. La digitalisation est une opération qui consiste à transformer des professions, des outils ou des processus par l’utilisation de technologies digitales, en vue d’en accroître la performance.
Le fait d’envoyer un mail plutôt qu’un courrier postal par exemple est une part de digitalisation.
Lorsqu’une entreprise transforme ou remplace tout ou partie de ses activités, processus ou outils, par des technologies digitales, on parle ainsi de digitalisation ou de numérisation. Le fait par exemple d’organiser une réunion via une conférence vidéo plutôt qu’une réunion physique en présentiel relève de la digitalisation de cette entreprise.
Bien sûr, le niveau de digitalisation varie d’une société à l’autre : certaines ne se contentent que de petits changements tandis que d’autres opèrent une transformation en profondeur.
Les impacts de la crise sur la digitalisation des entreprises
Plusieurs études ont été réalisées depuis le début de la crise sanitaire afin d’évaluer et d’analyser les conséquences de la crise du Covid-19 sur la digitalisation des entreprises.
Ce qui ressort principalement de ces études est un changement des process des entreprises, mais également une évolution du mindset des entrepreneurs.
Les principaux changements liés à la numérisation des sociétés
L’un des changements les plus marquants initiés par cette crise a été le télétravail. Des milliers de décideurs ont dû faire face à l’annonce du confinement et organiser la continuité du travail de leurs employés à distance pour ne pas en arriver au dépôt de bilan.
Ils ont eu à travailler dans l’urgence, se former et former leurs salariés pour ne pas que leur société cesse de fonctionner. C’est aussi dans ces situations que l’on apprécie l’assistance d’un professionnel de la digitalisation comme David Langlade, un consultant reconnu en informatique et e-commerce. Malheureusement, faute d’accompagnement, beaucoup n’ont pas réussi à trouver une stratégie digitale adaptée à leur secteur d’activité et se sont vus contraints de fermer leur entreprise.
Mais, pour une grande partie, ils ont su rester à flot en intégrant les nouvelles technologies à leurs activités. C’est ainsi que les réunions physiques sont devenues des visioconférences, que les communications entre collaborateurs passaient par des applications smartphone dédiées aux professionnels, etc.
Parmi les changements, on peut aussi noter l’augmentation de la demande de services et de produits en ligne. Même parmi les clients les plus réticents aux achats en ligne avant la crise, l’urgence de la situation les a poussés à essayer ce mode de consommation et à l’adopter dans certains cas. On estime désormais que 55 % des interactions entre clients et vendeurs se sont digitalisées via le e-commerce.
Cette évolution du mode de consommation des clients a bien sûr été un accélérateur de la digitalisation des entreprises qui, pour s’adapter et rester présentes sur le marché, ont commencé à proposer la vente de leurs produits sur des sites e-commerce.
Les changements collatéraux de la digitalisation
Nous ne parlons pas ici de dommages collatéraux, mais bien de changements collatéraux, car le terme ne se veut pas péjoratif.
Il s’agit de lister rapidement quelques changements provoqués indirectement par la crise, puisqu’ils résultent eux-mêmes d’une conséquence directe de la crise qui est la digitalisation.
En effet, la digitalisation a entraîné une augmentation des dépenses en matière de sécurité des données ainsi qu’une utilisation accrue des technologies de pointe. Ce qui bien évidemment a été bénéfique aux entrepreneurs dans ce secteur.
Il a également été constaté une forte migration vers le cloud. Ce qui auparavant était stocké bien au chaud dans des dossiers cartonnés et des armoires se retrouve désormais dématérialisé dans le nuage virtuel.
Enfin, sans rentrer dans tous les détails logistiques et organisationnels, on peut terminer en évoquant les changements au niveau des fournisseurs avec une restructuration en profondeur de la chaîne approvisionnement.
Les effets de la crise sur le mindset des entrepreneurs
La crise a clairement accéléré le processus général de digitalisation des entreprises. Une étude parle d’un bond de 7 ans en avant par rapport aux prévisions pré-Covid. Mais au-delà de ces changements physiques, techniques, le Covid-19 a également influé sur la psychologie des entrepreneurs. En 2017, la moitié des cadres identifiaient comme une priorité la baisse des coûts au sein de leur entreprise. Suite à la crise sanitaire, la moitié d’entre eux affirme vouloir investir dans la technologie.
Les priorités ont donc évolué, les nouvelles technologies ne sont plus une option secondaire dont on peut aisément se passer. Avant la crise, les entreprises ne passaient pas au digital pour plusieurs raisons, dont le fait que ce n’était pas un investissement prioritaire, qu’elles manquaient d’infrastructures informatiques. On peut aussi évoquer la résistance au changement. La crise a fait sauter ces barrières en les poussant à adopter les nouvelles technologies et un nouveau mindset.
Plus de la moitié des entrepreneurs interrogés estiment que ceux qui ont le mieux géré la crise sont ceux qui se sont digitalisés dès le début, et près de 70 % des décideurs estiment que la crise a permis d’accélérer la digitalisation de leur entreprise.
Conscients donc de l’effet que cette période a eu sur l’évolution de leur société, ils continuent d’investir dans les nouvelles technologies, à se former et former leurs équipes à l’outil informatique, au marketing digital : 54 % des professionnels estiment par ailleurs que le télétravail continuera après la crise.
Il ne s’agit donc plus de décisions temporaires pour résister face à la crise, mais bien d’une nouvelle manière d’envisager leur activité.
Digitalisation des entreprises : le mot de la fin
La crise a impacté le fonctionnement traditionnel des entreprises. Elles se sont digitalisées pour s’adapter, tout comme le mindset des entrepreneurs a évolué pour maintenir les entreprises à flot. L’évolution continue, les entreprises se digitalisent encore, et à l’avenir, il paraît de plus en plus difficile de concevoir une entreprise qui puisse se passer de la digitalisation.