Lancer son entreprise en France : les erreurs à éviter

Lancer son entreprise en France : les erreurs à éviter

L’entrepreneuriat séduit de plus en plus de français. Les raisons peuvent varier, mais parmi celles que l’on retrouve souvent, il y a le fait de ne plus vouloir avoir de patron, l’envie d’acquérir une liberté dans la gestion de son temps ou le peu de perspectives financières offertes par le salariat. Outre le fait que ces raisons sont parfois empreintes d’un soupçon de naïveté, due à l’idéalisation que se font certains français du monde de l’entrepreneuriat (souvent par manque de recherches suffisantes sur le sujet), il existe des erreurs fréquentes dans lesquelles tombent beaucoup de jeunes entrepreneurs. Dans cet article, nous abordons les principales erreurs à éviter pour qui souhaite lancer son entreprise en France.

Se lancer sans business plan

Si votre projet d’entreprise vous tient à cœur et que vous espérez qu’il prospère dans le temps, vous ne pouvez pas vous lancer sans préparation. L’un des principaux préparatifs est la réalisation d’un business plan.

C’est le business plan qui va vous permettre de structurer et définir votre projet. Il vous indiquera les ressources à mobiliser et la rentabilité que vous pourrez escompter. Il constitue un résumé du projet : l’identité de l’entreprise, son objet, la stratégie commerciale, le plan financier, l’analyse du marché, etc.

Un business plan vous permet de voir clairement quant à l’avenir de votre entreprise, les démarches qu’il faudra entreprendre et la faisabilité du projet. Il constitue également une base solide sur laquelle peuvent se pencher les potentiels investisseurs afin d’évaluer la crédibilité de vos ambitions.

Négliger l’étude de marché

De même que certains entrepreneurs trop pressés négligent complètement l‘étape du business plan, d’autres ne prennent pas le temps d’effectuer une étude de marché. Souvent par manque d’expérience et de connaissance du monde de l’entreprise, ils pensent que l’étude de marché n’est qu’une somme de termes et chiffres compliqués ne concernant que les grandes entreprises internationales.

Ceci est bien évidemment faux.

Une étude de marché est certes longue et difficile à réaliser mais elle est d’une importance capitale pour mener à bien votre projet d’entreprise. C’est grâce à cet outil que vous pourrez mieux comprendre votre environnement, connaître vos concurrents et définir votre clientèle cible. C’est en vous basant sur les données de votre étude de marché que vous pourrez mettre en place une stratégie commerciale adaptée au marché en ayant conscience des risques présents.

Ne pas prendre en compte les conseils

Difficile de se lancer sans connaissances du milieu de l’entrepreneuriat, sans s’entourer, sans formation création d’entreprise, seul sans soutien. Certes, un entrepreneur se doit de posséder un minimum de courage. Ce courage nécessaire pour abandonner le confort du salariat et se lancer à l’aventure, aux devants de risques jusque là inconnus. Mais cela ne signifie pas qu’il faut baisser la tête et foncer.

Il est important de se former, de prendre acte des conseils de votre entourage, de parler de votre projet à des proches de confiance capables de vous orienter, etc. Vous ne pouvez pas être débutant et expert à la fois, il vous faudra donc écouter les conseils de ceux qui sont plus expérimentés et connaisseurs que vous.

Ignorer les dispositifs d’aide à la création d’entreprise

Parmi les erreurs redondantes chez les nouveaux entrepreneurs, il y a le fait d’ignorer, volontairement ou pas, les différentes aides dont peuvent bénéficier les créateurs (et repreneurs) d’entreprises.

On pense à certaines aides comme l’ACRE (Aide à la Création ou Reprise d’Entreprise) destinée principalement aux jeunes demandeurs d’emploi. Elle permet d’être partiellement exonéré des charges sociales et de profiter d’un accompagnement pendant les premières années d’activité.

Il y a aussi l’ARE (allocation chômage d’Aide au Retour à l’Emploi). C’est une aide pour ceux qui sont involontairement privés d’emploi comme un licenciement pour motif économique, ou un non renouvellement de CDD, etc.

La NACRE : Nouvel Accompagnement pour la Création ou Reprise d’Entreprise. C’est une aide dont peut bénéficier celui qui met au point un plan de création ou de reprise d’entreprise. L’aide se subdivise en aide au montage, aide à la structure financière et accompagnement au démarrage et au développement de l’entreprise.

Si vous êtes éligible à un dispositif d’aide, ne laissez pas passer l’occasion. Ces aides peuvent profondément soulager un jeune entrepreneur qui ne dispose pas de gros moyens pour se lancer.

Mal choisir son statut juridique

L’une des premières formalités en termes de création d’entreprise est le choix du statut juridique. C’est une étape décisive qui influera lourdement sur la suite du projet. Pour bien faire son choix, il faut prendre plusieurs éléments en compte : le nombre d’associés, le secteur d’activité, les responsabilités, le capital social, etc.

L’un des statuts les plus récurrents est l’EURL : entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée. C’est l’équivalent de la SARL mais avec un associé unique. Cette forme juridique revient souvent chez les entrepreneurs qui se lancent seuls pour plusieurs raisons : elle n’impose aucun capital minimum, la responsabilité de l’associé est limitée à ses apports, l’associé est affilié à la sécurité sociale des indépendants…

Il existe d’autres formes juridiques possibles pour l’entrepreneur qui se lance seul dans son projet. Étant une décision importante, à ne surtout pas prendre à la légère, il est important de se renseigner en profondeur avant de choisir le statut juridique de votre entreprise.

Embaucher trop tôt

Le recrutement de personnel est une étape vraiment difficile pour un entrepreneur. Un salarié représente un coût important (salaires, cotisations sociales…) et il n’est jamais facile de savoir si c’est le bon moment d’embaucher ou pas.

Pour ne pas se retrouver dans une situation compliquée, pensez à évaluer avec précision le coût d’un recrutement sur plusieurs mois voire même une année ou plus en incluant salaires, cotisations sociales, matériel, aménagement, etc.

Si ce n’est pas encore dans vos cordes, alors contentez-vous de faire appel à des freelances en attendant de pouvoir stabiliser votre situation et monter votre propre équipe.

En bref

Monter une entreprise ne se fait pas du jour au lendemain. La préparation est primordiale pour maximiser ses chances de réussite. Toutes ces erreurs, un entrepreneur averti peut facilement les éviter.

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