Lorsque l’on se lance en tant que travailleur indépendant, il est souvent compliqué de bien s’y retrouver. Plus de patron pour nous dire ce que l’on doit faire! Même s’il est vrai que ça peut avoir pas mal de côtés positifs, il faut reconnaître qu’il est bien plus confortable de se laisser guider…
Sachez donc que la première chose que vous devrez faire pour pouvoir facturer vos clients, c’est de mettre votre business en règle. Ce processus implique notamment de choisir un profil d’entreprise qui corresponde à vos besoins. Voici 3 statuts à envisager en tant que solopreneur, avec leurs multiples caractéristiques.
1- Le portage salarial : confort et sécurité
Ces dernières années, nous avons vu se populariser le portage salarial. Pourtant créé dans les années 80, il n’est un statut reconnu que depuis 2015. Avec le temps, il a fait de plus en plus parler de lui, jusqu’à aujourd’hui, où il est plus communément accepté et pratiqué par les entreprises.
En quoi consiste-t-il?
Il est en fait un contrat entre trois parties:
- Une société de portage qui chapote l’ensemble des démarches administratives. Elle se charge de rédiger les contrats, de percevoir les paiements et de vous les reverser. Elle prend une commission pour la gestion des frais de dossiers qui s’élève généralement entre 9 et 13% de la somme perçue. Il est d’ailleurs possible de simuler facilement son salaire en ligne afin de pouvoir vous projeter.
- Le salarié porté: C’est vous. Vous allez chercher vos clients et choisissez les termes et conditions dans lesquelles vous voulez travailler. Vous percevrez votre salaire de la part de la société de portage.
- Vos clients: Il accepte vos conditions mais ne vous paie pas directement. Il rémunère la société qui se chargera de vous faire vos versements.
Pourquoi choisir le portage salarial?
Comme vous travaillez sous contrat CDD ou CDI, vous maintenez un statut de salarié. De ce fait, vous jouissez de tous ses avantages. Cependant, vous gardez votre indépendance et travaillez pour réaliser VOS rêves. C’est donc un excellent compromis entre le salariat et l’entrepreneuriat. Seul hic: Vous êtes redevable d’un pourcentage à la société de portage, ce qui peut être relativement coûteux.
2- La micro entreprise : une démarche simplifiée
C’est sans doute la plus connue car la plus utilisée. Le micro-entreprise n’est pas un statut à proprement parler, mais elle permet tout de même d’émettre des factures et de se faire rémunérer.
Les avantages de la micro-entreprise
Vous êtes totalement indépendant et les démarches sont super simples. Vous pouvez créer votre entreprise en quelques clics et choisir d’être prélevé mensuellement pour les impôts. Bye bye les surprises de fin d’année! Vous avez également droit à certains avantages si vous avez moins de 26 ans et bénéficiez d’une formation pour apprendre à gérer votre comptabilité.
Ses limites
Cependant, il faut être au courant de certains inconvénients:
- Vous n’avez pas les mêmes droits que les salariés pour le chômage.
- Vous êtes taxé à 23% sur le chiffre d’affaires pour les prestations de services.
- Votre patrimoine personnel est mis en jeu si vous faites faillite.
- Vous êtes limité en termes de chiffre d’affaires annuel.
3- L’EURL: plus de perspectives d’évolution
Avec l’EURL, vous bénéficierez sensiblement des mêmes avantages que la micro entreprise et serez soumis au même régime. La différence réside dans la complexité de création et de gestion. Avec l’EURL, vous devrez déposer des bilans chaque année, et pourrez avoir besoin d’un expert comptable. Elle est aussi plus coûteuse à créer.
Cela dit, vous n’aurez aucune limite de CA, votre patrimoine personnel sera protégé et vous pourrez changer en SARL facilement si vous décidez de vous associer avec un partenaire. C’est donc un statut plus flexible et arrangeant si vous prévoyez de gagner des sommes d’argent assez élevées et de faire grandir votre société.